jeudi 11 décembre 2014

Santiago-Valparaiso

Après tout ce temps j'ai polein de choses à raconter !

Le 6 novembre, je suis arrivé à Santiago du chili. La ville en soi n'a pas un charme à couper le souffle (on se croirait dans une grosse ville européenne, pleine de gros buildings et bien proprette par rapport à ce que j'avais vu avant pendant mon voyage ! Par contre l'ambiance y est des plus réjouissantes. Le premier jour quand je suis arrivé, je suis allé avec ma trompette direcement sur une petite place (plaza Brazil) où j'ai rencontré des musiciens (un violoniste, des guitaristes, des trompettistes....) en fait sur cette place il y a une petite université de musique dont les élèves se retrouvent tous sur la place pour prendre leur pauses, et le plus souvent avec leurs instruments. Ça m'a valu de me faire des bons copains musiciens avec qui j'ai continué à jouer de temps en temps pendant un mois entier. J'attend toujours les enregistrements qu'on a fait ensemble, mais en tout cas ça m'a permis de pratiquer le jazz et d'autres styles locaux.

Dans un autre style, tous les mardis soirs à Santiago, plein de gens se réunisent dans un parc pour une "cueca" : ils chantent jouent différents instruments et dansent jusqu'à 1h du mat un style bien particuliler de musique très populaire au Chili. Toutes les générations et milieux sociaux s'y retrouvent et ça donne un ensemble bien agréable et festif !
Les Chiliens, contrairement à leur réputation dans le reste de l'amérique du sud, sont très acceuillants, joviaux, polis, ils se fendent en 4 pour aider un inconnu... bref une très bonne surprise à ce niveau. Après, il y en a aussi qui sont "un peu" fachos sur les bords, genre qui vénèrent encore Pinochet et tout ce qu'il a fait pour ouvrir son pays au monde. Je me suis fait un musée de la mémoire qui décrit en rentrant bien dans les détails le coup d'état de 1973, la répression, les disparitions, les tortures, l'exil, les dizaines de milliers de morts, les lois en vigueur à cette époque (genre "toute personne surprise en train de nuire à un bien public sera punie de la façon la plus forte dans la foulée")... et le lendemain je discutais avec un vendeur de voitures qui m'expliquait pourquoi il était nostalgique de pinochet (seulement quelques miliers de morts pour avoir ouvert le pays au monde et avoir développé économiquement le pays, offert un bon travail à tout le monde... il m'a aussi parlé des juifs, des noirs...) ça fait un peu bizarre et confirme qu'il y a encore un bon paquet de gros fachos dans ce pays.

Après une bonne semaine à défricher le terrain à Santiago, Camille et Baptiste (Paik et Creutz pour les intimes) sont arrivés à Santiago et on a commencé à "bosser" à plein temps pour Ah Si Si Si ma nouvelle fanfare : chercher un fourgon, des vélos, des logements et des plans musique pour quand les autres arrivent. On a pas arrêté, entre les grandes virées dans toutes les banlieues pourries de santiago pour se faire tous les revendeurs (ça change du centre-ville, là on retrouve l'ambiance "amérique du sud" avec les chiens partout, les petites maisons de bric et de broc, les routers en terre, les petits magasins improbables etc.). On a rencontré un fanfare (la Rim Bam Bum) très sympatique avec qui on a bien sympathisé, on était logé chez Sebastián, un chilien qui connaissait aussi pas mal de monde en ville dont un certain Hector dont je vous parlerai plus tard, et on a fini par s'acheter un Mercedes Sprinter de 2004 qui collait bien à ce qu'on voulait. On l'a ammené dans un atelier de "tapisseria" qui nous a installé le siège et la banquette qui nous manquait, une grille pour arrimer les vélos, et une autre grille de rangement, et une bonne révision chez le garagiste.
Entre temps les autres du groupe ont arrivés (le 30 novembre). Après deux jours à se demander pourquoi les deux principaux bagages (le soubassophone et la batterie) n'étaient pas arrivés, on a pu aller les chercher à l'aéroport et commencer à jouer. Et voilà la tournée fanfare Ah Si Si Si a commencé !
On a passé la première semaine à Santiago, logés dans une grande casona (maison coloniale aux boiseries et aux patios bien agréables) en plein centre de Santiago qui fait café-gallerie d'art-atelier d'artisans et d'artistes-magasin d'antiquités-resto. C'est Hector qui gère ce lieu et il nous a super bien reçu (ainsi que tous les autres qui tyravaillent là-bas) pour gratos, contre un peu de musique pendant une soirée organisée par l'endroit.

Le samedi avant de partir, on a joué au bar Raises avec deux autres grtoupes dont la banda Rim Bam Bum, pour passer une soirée géniale ambiance bien latino, bref une super soirée pour clôturer notre expérience santiagotienne.

Lundi matin (le 8) à 2h30, réveil difficile pour partir à Valparaiso en vélo : 130km, avec certes peu de montée, mais un bon début pour ce qui nous attend après. En effet ce jour-là c'est le jour de la vierge : l'autoroute qui joint les deux villes est fermée (bien que plus ou moins) aux voitures et est réservée aux cyclistes, piétons et cavaliers qui se font un pélerinage pour aller voir une vierge à mi-chemin entre les deux villes. Une fois arrivé je me suis apperçu que ma condition physique n'était pas mauvaise (peu de courbatures, pas de douleurs...) bref je suis prêt à affronter la cordillère (enfin ça on en reparlera).

Depuis on fait des répètes, on joue dans la rue l'aprèm, on cherche des endroits pour jouer le soir, et on prépare le reste du voyage. Pas beaucoup de temps pour la visite, la glande, la lecture, les rencontres, mais je sens qu'on va vraiment faire un voyage des plus fous !

Pour les photos, j'en met pas mais maintenant vous pourrez en trouver sur http://ahsisisi.org/fr/blog/
et aussi sur le facebook de la fanfare : https://www.facebook.com/fanfareahsisisi

Allez gros bisous tout le monde.


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